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1 juillet 2013 1 01 /07 /juillet /2013 15:42

ECHO DE CH’NORD      ECHO DE CH’NORD

Printemps 2003 N° 23

Poezine gratuit et aléatoire

Les auteurs sont seuls responsables de leurs écrits

Yvette Vasseur. 9, rue de la Gaieté 59420 Mouvaux

e-mail : yvettevasseur@wanadoo.fr

 pour participer: envoyer quelques textes inédits (20 lignes max.)

+ 4 enveloppes timbrées pour les expéditions, ou adresse e-mail.

 

Que dire de l’histoire humaine ?

User d’assez d’arguments pour

Apprendre à vivre sans tuer

N ul ne peut affirmer et

D ire comment faire !

 

L es générations futures

E tourdies par leur  nombre

S ouffriront de leur choix

 

H omicides interdits mais

O bsessions des pouvoirs seront

M enaces fratricides

M enaces bien lucides qui

E  crasent  l’espoir de quelques

S ages qui gouvernent

 

V ouloir vivre est-ce

I nterdire de penser autrement ?

V ivre peut se concevoir sans violence :

R éaliser le destin des peuples,

O uvrir la voix de la justice,

N ier l’utilité des armes,

T enter la pacification

 

D urable des gouvernements.

A nnihiler  les armements

M oderniser la diplomatie

O uvrir les esprits sur les nécessités

U rgentes d’aides aux populations.

R égler son compte à la guerre !

 

Yvette Vasseur, fèvrier 2003

 

 

 

 

 

 

Merci à

Tous ceux qui ont répondu à TRIBUNE LIBRE (texte et questions que j’ai diffusées sur Internet et dans le courrier aux amis)  les réponses de soutien me confortent dans l’idée de continuer cette feuille volante même si sa gratuité et sa futilité dérangent certains.

à

Tous ceux qui ont acheté ou échangé mes recueils PARCOURS URBAINS et COULEURS  publiés en un seul petit livre publié à compte d’éditeur par un éditeur revuiste, qui ne m’a rien demandé, qui sait que je publie gratuitement.

Mais qui a, lui, besoin de vendre ses livres pour que dure l’aventure éditrice engagée auprès du public de ceux qui aiment lire et écrire librement.

 

Ce petit livre vaut 6 euros, vous pouvez  me le demander ou vous approcher de l’éditeur pour connaître ses productions

LA PLUME EDITIONS

Directeur de publication : Daniel Meunier

235, Allée Antoine Millan  Bât C

01600 TREVOUX

http://monsite.wanadoo.fr/LAPLUMEEDITIONS

e-mail : laplume-editions@wanadoo.fr

******************************************************************************************

Du 13 au 16 mars c’est, en France, le PRINTEMPS DE LA POESIE

Thème national POESIE DU MONDE

Profitez-en pour participer à des actions dans vos villes et  vos villages,   tant que vous le pouvez.

(A  Roubaix Tourcoing est « tombé » l’Association des Maisons de l’Enfance. Elle existait depuis près de quarante ans. Elle accueillait les enfants de 3 à 12 ans et regroupait des associations de quartier susceptibles de créer des animations

Cet association était financée par la CAF, les collectivités locales et les associations d’émigrés qui finançaient le soutien scolaire aux enfants de leurs ressortissants. Le déficit de cette association est trop important.  Qui prendra le relais ?)

 

 

EXPRESSION

 

Jusqu’au fond des ténèbres

Dans le magma des planètes et des livres

Je vais vers toi

Ô cible de  l’intouchable

Ô sommet irradiant

Ô Justice

Je te cherche les yeux fermés et la bouche close

Tu es la divine Expression

Tu serais ma délivrance

T’invoquant encore dans le dernier souffle

La seule buée encore naissante

Je te vois régnante au-delà de mes gestes

Jusqu’à ce qu’un ciel mort me recouvre.

 

Gérard Lemaire

(Concremiers)


LA GRANDE PATIENCE

 

Vivre coûte que coûte, vivre, livrer bataille ;

Exister seulement…par épouvantement

De n’être que soi-même, de n’être que l’enfant

Dont se heurte le cœur aux plus hautes murailles.

 

Amis, connaissez-vous la triste mélopée,

L’églogue usées des jours, écumantes d’ennui,

Celle qui brûle en moi, lente et désespérée,

Avec son chariot lourds de peines, d’agonie ?

 

Encore un jour, encore, avant qu’il soit demain,

Perdu résolument dans la nasse du temps.

Existerait-il donc en quelque obscur néant

Un effroyable Dieu pour qui l’homme n’est rien ?

 

Gérard Mozer

(Taland)

 

 

SOMME TOUTE

 

L’homme n’en sera un, digne d’humanité,

Qu’après avoir gommé sa fausse vérité,

Et sa sérénité d’orgueilleuse fierté,

Avec des à-côtés d’étrangeté en somme.

 

Des siècles passeront, en aura-t-il assez ?

Avant que le dernier de ceux qui sont sensés,

N’ait rejoint ceux qui sont tout à fait trépassés,

Sans avoir décelé le coup qui les assomme.

 

Probablement que non : il serait surprenant,

Le temps étant compté même au premier venant,

Qui voudrait s’envoler vers son ciel maintenant,

Qu’il puisse améliorer les idées qu’il consomme.

 

Lorsque l’être n’est plus, il rejoint le non-être,

L’esprit pur absolu, n’ayant jamais été

C’est alors seulement qu’il est en sainteté,

N’ayant plus de défaut réel à se permettre !

 

André Pagès

(Morières les Avignon)

 

 

REVOLTE DES PENSEES

 

Parfois les pensées  se révoltent

Sur des événements glacés

Dans la cascade des temps

Témoignage des erreurs

Transparence de nos rêves

Sécheresse des moments perdus

Galerie de mes années naufragées

Risque de sentiments brûlés

Aux ailes de soie du soir

Les gerbes de la douce lumière

Naissent à la première confession

Se transmuent comme en discours

Polyphoniques du texte de la vie

Mais bientôt j’entends

Seulement des voix blanches !

 

Nadia-cella POP

(Brasov, Roumanie)

 

 

HAUTE SURVEILLANCE

 

Des poteaux se dressent en cercle

Scandent l’espace d’êtres tronqués

Qu’on peut activer et désactiver

Leurs organes génitaux sont déformés

Des fils électriques les bouclent

 

Prison à haut voltage !

 

Des dobermans patrouillent

A l’extérieur il y a des panneaux :

 

Propriété du gouvernement US

Camp N° 15748

Accès surveillé

On vous regarde

On vous observe

 

Eric von Neff

(San francisco)

 

 

 

DEMENCE DES TEMPS

 

l’élixir du couchant aux ivresses létales

nous délivre à jamais de mortelle prison… ! !

la ciguë est le vin du Sage

et le Temps celui du Poète

l’enivrant jusqu’à désécrire

les Hauts Mémoires de l’Oubli…

Souvenirs gris aux échos stridents.

Le sucresoleil caramélise dans le vinaigre

Du ciel pointillé par les vautours

Curant la charogne pourpre de nuages

Qui épointent les flèches des cathédrales

Dieu s’étant enfui d’horreur

Devant la bassesse des croyants.

Temps de toutes les démences – mais

La Sagesse de l’esprit suscitera

la Fin des Temps…

 

Christian Bouchain

(Epinay sur seine)

( extrait de « Démence des Temps », recueil inédit)

 

MORT - VIVANT POUR… RIEN

 

J’ai mal au spleen de mes oublis

Les roses rouges ont tant langui

Sur les tombes de ces morts pour rien

Que leurs pétales en chutent de tristesse

Et même si les pûtes roulent des fesses

Je n’ai plus envie de leurs regards de chien

 

Les femmes m’ont tant bu que je suis asséché

Comme une vielle pomme bouffées de rides

Au cœur de caillou  aux tripes de pierres

Je ne sais pas pourquoi je ne sais pas aimer

Et je me suis vendu au marché des dupes

Pour n’être plus complètement solitaire

 

Me voilà devenu marchand de nuages

Pour que d’autres plus cons puissent enfin rêver

Ne pensent plus à cette vie triste à chier

Pour qu’un instant ils se croient sages

Sans pour autant que leur avenir achevé

En fasse autre chose que des merdes à piétiner

 

J’ai vu trop de seins  de sexes et de culs

Pour n’avoir pas succombé au vice au plaisir

J’en suis presque resté…matérialiste

Et j’ai paumé mes morts sur trop de pistes

Pour les retrouver même dans mes souvenirs

 

J’ai mal au spleen de mes oublis enfin vaincus

 

Gilbert Marques

(Aussonne)

 

DANSEUR EXTRA TERRESTRE

 

Quand tu balances tes hanches

Sur les ondulations de l’insouciance

C’est l’éternité qui s’déhanche

En bousillant des amplis

Contre le fer gelé de mon silence.

Ma tête de givre sur la candeur de ton épaule,

Fond cumulée à la fonte des pôles.

Cette perle de sueur  qui naît

Sur les frissons de ta nuque es t le reflet

D’une complexe planète,

Poussières de comètes

Patiente et tenaces à créer une place

Dans un segment de l’univers.

 

 

 

 

 

 

 

 

Les sunlights incandescents

De tes yeux bleus verts

Ralentissent le flux de mon sang

Et je craquelle comme un puzzle éparpillé

Sur cette piste aux étoiles,

Moi astéroïde intersidéral

Qui traverse danseur en apesanteur,

Le temps d’une danse

L’étincelante survivance

Des vulnérables beautés de ta galaxie.

 

Bruno TOMERA

(Gueugnon)

 

 

L’INSTANT

 

C’est le soleil, le soir

Qui tombe dans la mer

Et nous laisse entrevoir,

Au crépuscule, le rayon vert.

 

C’est tes yeux dans mes yeux,

Entrouvrant la porte de nos âmes

Qui nous conduisent vers les cieux,

Où le paradis nous enflamme.

 

C’est aussi…l’oiseau qui, le matin,

Lorsque tout dort encore…dans ma rue,

Vient se poser sur mon balcon…et à ma vue

S’envole…sentant venir mon geste câlin.

 

Le vieillard…à cheval sur sa chaise,

Près de la maison…sentant mon ennui,

Levant les yeux, qui me dit, épanoui

« Vis…pour illuminer ta vieillesse ».

 

l’instant…c’est ce pas en avant,

Qui, chaque seconde…chaque moment,

Nous conduit…vers notre destin,

Fait des joies et des peines au quotidien.

 

Serge LAPISSE

(Canejean)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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