Quand j’étais jeune fille
J’ai oublié mes poupées
Pour du parfum des bijoux
Je me suis ouvert des grilles
Qui m’ont laissé voir l’été
La route et ses rendez vous.
Quand j’étais jeune fille
On voulait que je sois sage
Dans ma vie vouée au travail
Liberté en danses du dimanche
Avenir tout tracé pas de quoi rêver
Alors les rêves il faut s’y accrocher
Pour rester debout avancer
Cette vie il faut l’inventer
Loin des clichés étriqués
L’art de vivre est un combat
Vivre pour l’art est ma joie.
YZA
12 janvier 2018
Maman est allée chez le coiffeur
Ses cheveux sont courts
Ils ont un reflet un peu rouge
Elle porte de longues boucles d’oreilles
Perle nacrées en forme de poire
Moi je la regarde
On avance dans la rue
Je suis dans la poussette
C’est presque l’été
Je porte une robe à smocks et col Claudine
Dans la boutique du photographe
Elle m’assoit sur un tabouret
J’ai un peu peur, elle me rassure
J’arrive à sourire
Ce fut ma première photo
Maman fit des photos d’identité
Pour une nouvelle carte.
C’était à deux pas de la frontière belge
Là où mes parents montraient régulièrement
Leurs papiers aux douaniers.
YZA 22/01/18
Danielle, tu parles à mes souvenirs
A ce rhododendron dans le jardin
Au souvenir des iris qui venaient du jardin de ton père
Aux machines à écrire avec lesquelles tu avais voulu que je me familiarise
Avec mon écriture que tu trouvais belle
Avec les pièces de théâtre de marionnettes que j’avais coécrites
Et que tu venais voir au printemps des poètes
Avec mes livres que tu voulais avoir
Et mes peintures que tu mettais sur tes murs.
Christian et toi croyaient en moi,
Comme je pense, tu croyais en pas mal de gens que vous « cochiez »
Dans vos fonctions au club de Karaté de Neuville en Ferrain.
Je n’ai pas de sœur, tu l’as remplacée.
Beau frère, belle-sœur.
Mon fils est né le jour de ta fête
Le tien est né le jour de la fête de mon mari
Vous êtes tous les deux né en 1948.
Que nous le voulions ou pas, c’est ainsi.
Chacun de son côté du grand boulevard,
Dans la même ville…
Danielle, il me reste plus que des souvenirs
Il me reste ta foi en l’autre.
YZA 5/03/2018
Regrets
Que puis-je te dire
Toi qui dois souffrir
De tant de solitude
La mienne est habitude
Qu’ai-je à maudire
Que le temps qui passe
Et des amours qui se lassent
Durs à retenir
Quels mots dire
Face à la détresse
Faillite de tendresse
L’hiver et son empire
Il faudra dire
Pour ne pas mourir
Les mots de la jeunesse
Pour que cela cesse
Et pouvoir à nouveau rire.
YZA 8/02/18
J’aimerais trouver les mots qu’il faut
Pour dire
Le plaisir
D’être avec vous
Pas loin de vous
De pouvoir penser à vous
Vous imaginer
Vous porter dans mes pensées
D’avoir peur pour vous
Et de prier
Pour votre santé
Votre bien-être
Vôtre bonheur peut-être
J’aimerais trouver les mots qu’il faut
Pour dire « je vous aime »
Mais je suis partagée entre l’amour, la peur et le chagrin
L’hiver quand on vieilli
N’est pas une symphonie
Mais parfois un requiem
Pourtant je veux encore dire « je t’aime »
Et que j’ai aimé
Et j’espère
En la lumière
D’une aube qui viendra
Réveiller ce monde endormi
De son anesthésie
De solitude et de chagrin
Et nous prendra par la main
Et cette aube deviendra
Un printemps de « je t’aime »
Et cette aube viendra
Pour qu’à nouveau la joie
Fleurisse mon poème.
Demain
Je te toucherais les seins
Demain tu seras bien
Tu me prendras
Dans tes bras
Tu me souriras
Tu me toucheras
Demain tu t’émerveilleras
De mes premiers pas
Soignants mes maux
Me trouvant beau
Demain
Je grandirais pour toi
Et je deviendrais roi
Et nous ferons la loi
De toi à moi.
Demain
Je serais ton enfant
Et nous serons content…
Dans une autre vie.
YZA 26/03/18