EN ATTENDANT LE PRINTEMPS
absence et silence
attente laborieuse
demain.
Morts ou vivants
vous êtes dans mon cœur
blottis comme dans un nid
l’eau noire avale la vie
langue du dragon
au dos frémissant
Deux cent soixante dix pas
Entre boue et eaux
Sur mon chemin de silence
Les cônes verts des sapins
Sentinelles
Veillent sur l’hiver
les écrans dictent
aux addicts l’asservissement
consumériste
les corps vieillissants
se délitent dans le dicta
des habitudes
arrêt sur les zébras
une femme souffre
et respire les gaz
Vitrine de boulangerie
Cœur rouge
Pour la St valentin
l’hiver comme un tunnel
où est la lumière ?
Au bout …
le pire et le meilleur
deux faces d’une même pièce
toujours
blanche la page de l’hiver
le perce neige
écrit l’avenir
Les vœux coupent à cœur
l’as de pique du malheur
impérieux
funambule ton fil tendu
au dessus du malheur
résilience
enfant relais flèche
vers l’aventure
humaine
Au fait du toit rouge
Tonitruant et espiègle
Le merle noir
sommes nous oiseaux
vivant en cage
dans l ‘oubli de nos ailes
la musique les parfums
les épices ramènent
aux vivants
la couleur repeint
les souvenirs palis
de la mémoire
l’amie retrouvée
pattes d’oies installées
sourire inchangé
silence retrouvée
paix dans la cage
les mandarins couvent
Les poings serrés
Des iris crachent
Leur encre violette
l’amitié fleurit
en fil de laine
paroles échangées
Les enfants jouent
dans les jardins
joie en espoir d’avenir radieux
toute une vie cultivée
carpediem bonheur
du jour qui renaît
Le silence
et la musique
l’un valorise l’autre
La pluie laisse le silence
aux mains des castagnettes
flamenco.
l’ombre est légère
qui fait ployer les roses
dans l’aube fraîche
le disque d’or d’un soleil
s’impose… Apollon
fait baisser les yeux
Éphémère l’instant d’osmose
l’accord parfait
capitulation…
YZA VASSEUR
(compilé le 12 mars 2023)