Les pas sur le sable
Une vie comme un désert,
Perdre des arbres des branches
Des chants d’oiseaux
Perdre l’aptitude à renouveler
Ce qui se perd
Et voir faner la rose
Qu’on voudrait garder
Une vie comme un désert
Avec des voyages en solitaires
Qi ne prêtent pas à commentaires
Avec des larmes trop salées pour irriguer
Cette terre aride…
Dis-moi que Tu me portes
Quand je ne vois que mes traces sur le sable
Dis-moi que Tu m’emportes vers la blancheur
De Ta sérénité
Mais ce nirvana n’est pas pour moi
J’aime encore le soleil sur ma peau
J’aime encore cette lumière
Cette aube que j’espère
Et je souffre de ce jour de défaite
Et de tous ceux qui les ont précédés
Et le sable coule entre mes doigts
Comme le temps que je ne peux retenir…
Le chant du monde
Monte des ports,
Parcours les vallées,
Escalade les pentes
À l’assaut des cimes
Et plane avec les aigles
Il rafraîchit les blés
Et cours sur les chemins
Dans la bouche des enfants
Il salue les chapelles
Et bénis les chevaux
Le chant du monde
Cette harmonie du vent d’été
Avec sa puissance créatrice
Toujours renouvelée
Libérera toujours
Celui qui connaît la force
D’un seul grain de blé,
D’un seul raisin
D’un seul désir de vivre
Au-delà des blessures
Au-delà des prisons
Le chant du monde
Harmonie de l’homme
Dans la résonance de l’univers
Paix et force sur la terre…
Notre histoire
Ils marchent dans mes souvenirs
Ils rient ils fument ils boivent
Ils ont les cheveux courts ou longs
Ils courent sur la plage,
Ils voyagent
Tous ceux qui sont partis…
Qui ont partagé ma vie
Un grand moment ou juste un soir
Ils m’ont rendu l’espoir
Parfois jusque dans l’errance
Ils ont fait parti de ma chance
Alors non je ne veux pas les pleurer
Alors non je ne veux pas oublier
Et jusque dans la solitude
Je garde cette douce habitude
De sourire à mes souvenirs
D’évoquer ces moments précieux
De guerres intimes ou de rires heureux
Vivre dans le passé n’est pas vivre sans avenir
Je suis riche de ce que je fus, fière de m’enrichir
De la présence d’amis
Qui aujourd’hui enfuis
Me laissent la mémoire
Avec ce bel espoir
De continuer mon histoire
Pour prolonger cette gloire
De vivre ensemble le reste du temps
Pour encore se sentir plus fort plus grand…
La part du vent
Dans la folie des hommes
La part du feu
Dans leur quête d’amour
La part de l’eau
Dans le baptême des corps
La part de l’Ange
Dans le meurtre avéré
Dans l’espace recraché
La part de l’ogre
Dans la curée des dieux
La part de l’ombre
Dans le silence enfin
mon alphabet
Aimer parce qu’il n’y a rien de plus intéressant à faire
Battre ses préjugés face aux idées reçues
Connaître les gens pour appréhender leur vérité
Devenir un être humain à part entière
Éveiller et être éveillé.
Faire en sorte de le rester
Gérer ses émotions pour rester objectif
Harmoniser son existence autour de ses passions
Idéaliser avec lucidité (pas facile)
Jouir de la vie
Kermesse des petits bonheurs
Louer les instants précieux de partage
Mouvoir ses sentiments
Neutraliser les idées noires
Occuper sa vie et ne pas la
Perdre en vaines velléités
Qualifier ses actes par la recherche du juste et du beau
Relativiser ses échecs
Savoir rebondir la tête haute
Tendre vers la volonté
Unir et réconcilier plutôt que diviser
Vivre du rêve à la réalité
Wagon de la locomotive du cœur
Xylophone de la résonance cosmique
Yeuse vert d’espérance
Zen et zazou à la fois.
Danse sur la fin d’un monde
Pour cette fleur qui surgit
De la lave refroidie
Pour cet enfant qui te sourit
Après la mort d’un ami
Pour cet espoir de vie
Sur les ruines et sur l’ennui
Danse sur la fin d’un monde…
Pour la vie qui recommence
Qui te donne une autre chance
A la fin d’une romance
Le temps vrille dans l’espace
Dans ce vent cherche ta place
N’attend pas que ta vie passe
Danse sur la fin d’un monde…
YZA Vasseur
poèmes publiés en revues.