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4 novembre 2016 5 04 /11 /novembre /2016 16:41

 

FRATERNITE pavillon 4

 

Sous l’auvent de l’entrée,

On fumait

Au-dessus des doubles portes trônait,

La télé

Les secrétaires croulaient

Sous les dossiers

Mais trouvaient quand même

Le temps de causer

Tous les matins  les chambres

Étaient lavées

Par des hommes qui n’avaient pas peur

De suer

Les infirmières de nuit venaient

Nous border

Et celles du jour venaient

Nous soigner

Les restes des repas pour les animaux

Étaient gardés

Dans la salle de garde ça sentait bon

Le café

 

Les bas -flans encombraient les couloirs

Et les patients sauvés du désespoir

Par la parole entre eux  créaient une thérapie

Rompant le silence contre l’oubli

 

Cet hôpital s’appelait

FRATERNITE

Et en mil neuf cent quatre vingt

Les  mots n’étaient pas vains…

 

Arrivaient là tous les dépressifs, chômeurs, divorcés,

Filles violés traumatisées

Tous les gueules cassés

De cette fin de siècle blessée

De ne pas être comme on l’espérait

Idéal de liberté

Mais c’est entre malades et soignants

Que nous tentions…

La FRATERNITE

YZA

 

Le vaisseau fantôme

(friche industrielle rue de Bradford à Tourcoing)

Le vaisseau fantôme

Cri notre impuissance

Face au passé

De tous ses repaires à pigeons

De tous ses espaces vides

Aux yeux crevés.

 

Attire les fous escaladeurs

Les artistes

Comme un sommet à conquérir

Attire les photographes

Et les peintres.

Ruines vestiges du travail de nos ancêtres

Vaisseau de briques qui s’obstine à rester debout

 

Squelette d’un monde perdu

Dans les flocons de laine des nuages

YZA

 

 

NO PASARAN

 

N ous  levons les yeux au ciel

O ù l’arc en ciel trace sa route

 

P asse la pluie et la lumière

A vec le fouet de l’hiver

S ache que je ne t’oublie pas

A ccroché à ma mémoire

R écurrente comme notre histoire

A jamais dans nos veines

N ous sommes le poing levé

YZA

Pour l’enfant qui brode des perles au fond d’une cave

Pour l’enfant qui moule des briques à genoux dans la boue

Pour l’enfant qui porte l’eau et porte son petit frère

Pour l’enfant qui porte un fusil pour manger

Pour l’enfant qui se prostitue ou qu’on tue

Je ne vous salue pas messieurs les grands ordonnateurs

Des ordinateurs des bourses mondiales

De New-York, Francfort, Tokyo, Hong-Kong ou ailleurs….

Pour le vieillard qui vole pour manger en prison

Pour le vieillard exploité dont on vole la pension

Pour le vieillard qui meure loin des siens…

Je ne vous salue pas messieurs les grands ordonnateurs

Pour vos super profits en cosmétologies

Pour vos super profits en médicaments

Pour vos publicités plus chères que la recherche

Pour vos fondations faramineuses

Qui ne résolvent jamais rien

Pour toute la misère que cela entretien

Pour vos bons sentiments pour dorer votre image

Pour ce monde virtuel qui rime avec cruel

Ou les pays riches et les pauvres se livrent des duels

Je ne vous salue pas messieurs les grands ordonnateurs

Pour ces millions de gens qui s’entassent dans les villes

Quand on vole leur terre, leurs arbres et leurs troupeaux

Pour exploiter le sous sol pour de plus grands profits

Pour la complicité tacite du clan des riches entre

Politiques et  banquiers exploiteurs de naïfs ou de sueurs humaines

Pour ceux que l’on exploite parce qu’ils sont sans défense

Pour ce que l’on délaisse  pour plus de profit ailleurs

Pour nous qu’on empoisonne pour votre grand profit

Les grands  ordonnateurs vivent de réseaux Nazis

On a tué leurs idoles, mais ils gardent l’idéologie

Quel que soit le lieu l’argent est leur seul Dieu

Ceux qui portent un nom c’est pour la tradition….

Pour tout ça et tant d’autres choses que je ne dirais pas

Je ne vous salue pas, messieurs les grands ordonnateurs

YZA

 

Révolution

Détruire un royaume

Pour une république

Avec de nouveaux hommes

Une nouvelle dynamique

Construire les droits de l’homme

S’éloigner du biblique.

 

Et puis vint la terreur

Et ses têtes coupées

Guillotin a gagné

L’industrie de la mort

A commencé.

 

Directoire, restauration, empire,

Les luttes du pouvoir

Font que le peuple devient masse

Laborieuse ou guerroyeuse

Avançant  d’un même pas.

 

Les prêcheurs ont changé de voix

Il n’y a plus de mea-culpa

Mais ils vous gagnent par la voix

Que vous mettrez dans l’urne

Pour mieux taire vos abois

Une fois de plus, encore une fois.

La confiance nous met au pas.

 

Mais la trahison est toujours là

Celle de continuer à croire

Qu’un seul homme fait l’histoire

Et qu’il draine tant d’espoir

Que ça ne peut qu’être navrant

Quand ce ne sont que boniments.

 

Détruire un royaume

Pour une république

Avec de nouveaux hommes

Une nouvelle dynamique

Construire les droits de l’homme

Dans ce monde de misère

Où  constamment

Tout reste toujours à faire.

YZA

 

Les faiseurs de pluie

 

La promesse est trop forte

Pour les âmes étriquées

Ils ont ouvert cette porte

Du couloir du passé

 

Les faiseurs de pluie

Guérissent votre ennui

Mais nous plongent dans la nuit

 

Tellement de promesses

De changement, d’ailleurs

Meilleurs

Face à tant de détresse

D’impuissance face au sort

Comme mort

 

Comme si l’on pouvait nager

Dans leur courant

Comme si on pouvait se noyer

Le cœur content

 

N’attendez, n’attendez rien

Plus rien d’eux

Créez, chantez et dansez

Soyez heureux

 

Les faiseurs de pluie

N’ont rien à donner

Pas d’étoiles dans la nuit…

 

Au fond des cœurs qu’il faut chercher

Le remède à l’ennui….

YZA

 

Les gens dorment

Au fond du conforme

Les gens crient

De jour comme de nuit

Les gens courent

Parfois par amour

Les gens comprennent

Qu’on est à la peine

Les gens pensent

Que grèves et pétitions

Suffisent  à faire leurs opinions.

Les gens ont du pouvoir pourtant

L’argent passe entre leur main

Du soir au matin

Le peuple a ce pouvoir

Qu’il ignore

Le pouvoir financier

Le pouvoir qui finance les états…

YZA

Ligne de vie

 

Pas besoin de tendre la main

Pour acheter ce qu’il faut

Pour garder le pouvoir…

 

Pas besoin d’attendre demain

Pour trouver la mort et sa faux

Pour prendre le pouvoir

 

Mais pour tout le reste

Je vous prie de voir le geste

De celui qui

Veut prolonger la ligne de vie…

 

Pour l’humanité souffrante

Pour l’humanité errante

Pour le S.A.V. de la guerre

Pour ceux qui souffrent l’enfer

 

Pour tout ce reste

Il y a le charity-business

Et je vous prie de voir le geste

De celui qui

Veut  prolonger la ligne de vie….

 YZA

Parole comme une consolation

Parole de séduction

Parole de dérision

Parole d’humour

Comme un bouclier à la déraison

Parole pour rassurer

Parole pour assurer

Parole propre de l’homme

Mais loin d’être propre

Pour lui

Parole que l’on ne dit plus

De peur du regard de l’autre

Parole étouffée dans des machines

Mais qui ne vous apportent pas

La bonne parole

Rupture sur un texto

Comble de la lâcheté

On prend on consomme on jette

Tout n’est que paroles

Tout n’a de sens que dans l’instant

Tout se vit au présent

Pas de projet pas de plan

Juste la jouissance de la société de consommation

Qui fait des cons sans sommations

YZA

"nous sommes le jardin"

"nous sommes le jardin"

Pourquoi ?

 

Le monde a pris des rides

Des parapluies et des cannes

Il s’est voilé la face

Pourquoi ?

Le monde triche avec ses illusions

Ses jolis mensonges

Et ne supporte pas

Ses quatre vérités

Pourquoi ?

On paye la note

Des hôtels du passé

Où l’air est confiné

Aux  trous de serrures rouillés

Pourquoi ?

La parole est si facile

Pour mentir minimiser

Edulcorer Euphoriser

Dans l’euphémisme

Pourquoi ?

Pour ne plus entendre les cris

De malaise, de tristesse, de désespérance.

On se noie dans le virtuel

Des écrans et des religions….

Et on consomme

Sans sommation…

Pour vivre survivre …à l’hiver…

 

 YZA

 

 

 

 

OAS & SOS

 

Ils avaient écrit sur les murs

OAS assassins

Et la méditerranée bleue

Du sang devenait  violet

Et ceux d’ici boucs émissaires

De toutes les misères

Des faits divers

 

Faut-il que l’histoire se répète

SOS assassins

A cause de  ces bouchers

Descendants d’ « hachichins »…

 

La peur donne des lettres de noblesse

Aux bravaches des anciennes bassesses

OAS assassins

SOS hachichins

La mort à l’arme blanche

La mort a larmes blanches

 

Mais blonds à la peau blanche

Et bruns à la peau mate

Echec et mat

Il n’y a rien à y gagner

La peur est une vieille araignée

Elle dévore son amant

Comme la guerre les enfants…

YZA  

 

La folie ta compagne

 

Ta sainteté est celle

Du « vieux de la montagne »

Sa folie t’accompagne

 

Tu as compris pourtant

Tu n’es plus un enfant

Les vierges du paradis

Toi, tu les prends ici !

 

Ton dieu est un fasciste

Destructeur mortifère

Son paradis l’enfer

 

Tu veux changer le monde

Par le pouvoir du feu

Tu t’es brulé les yeux

Vu tomber trop de bombes…

 

Tu te veux la part belle

Ta sainteté est celle

Du « vieux de la montagne »

Sa folie t’accompagne…

 

YZA

Le Vieux de la Montagne (Chaykh al-Jabal[1]) est l'appellation commune donnée par les Francs au grand-maître de la secte des Assassins, Hassan ibn al-Sabbah, réfugié dans sa forteresse au sommet du piton rocheux d'Alamut.

Par la suite, ce surnom fut donné à divers chefs ismaéliens (Nizârites) successeurs de Hassan ibn al-Sabbah, en Syrie notamment[2], par exemple Rachid ad-Din Sinan.

 

Les enfants du silence

Dansent

Dans le napalm

Et leurs visages pâles

S’empalent

A l’indifférence.

YZA

 

 

Alep

Où sont les oliviers

Où sont les lauriers

Il n’y a pas d’éternité

Il n’y a pas de gloire

Quand tombent

Les bombes.

YZA

La part du vent

 

Dans la folie des hommes

La part du feu

Dans leur quête d’amour

La part de l’eau

Dans le baptême des corps

La part de l’Ange

Dans le meurtre avéré

La part du sang

Dans l’espace recraché

La part de l’ogre

Dans la curée des dieux

La part de l’ombre

Dans le silence enfin…

YZA  

 

Jonglage

 

Jongler, jonglage

Avec les pourcentages

Des chiffres du chômage

Jonglage,  jongler

Balancer et lisser

Les rentes des rentiers…

Jongler jonglage

Le mensonge n’a pas d’âge

Il est de bon usage…

Jonglage,  jongler

Avec nos vérités

Prisonnières des rentabilités…

Arrêtées, incarcérées…

Jongler jonglage

Avec tant d’avantages

Le jonglage

N’a pas d’âge…

 

YZA 

 

 

A QUAND LE SOLEIL…

 

Le monde tremble

Le monde flambe

Les bombes tombent

La terre souffre

Nos mentalités sentent le soufre…

 

A quand le soleil, à quand le soleil

La lumière dans nos cœurs

La fin de toutes les peurs….

 

La terre est belle

Elle nous appelle

A l’aimer

A faire la Paix

A danser sur elle

A laisser tomber les armes

A oublier les larmes….

 

A quand le soleil, à quand le soleil

La lumière dans nos cœurs

La fin de toutes les peurs…

 

Notre sang est rouge

Dans ce monde où tout bouge

Quel que soit ta couleur de peau

Chacun veut sa part de la chance

Que l’on espère à sa naissance…

 

A quand le soleil, à quand le soleil

La lumière dans nos cœurs

La fin de toutes les peurs… !

 

YZA

 

Dieu est dans le cœur des peuples en marche

Mais le monde regarde ailleurs

Du côté des peurs

Pour vendre des antidépresseurs

Du côté des larmes

Pour vendre des armes.

Dieu est dans le cœur d’un peuple en marche

Celui de l’Ukraine

Qui marchent pour la Paix

Comme leurs ancêtres en 1918 et 19.

Qui dit et informe sur les tentatives de vrais changements humains ?

Quand tout est fait pour que les peuples restent à la surface des choses

Et zappent l’actualité pour aller voir ailleurs et prendre du plaisir

Pour éviter  de surcharger les « mules » que nous sommes

A forces de multiplications des taches dans nos quotidiens.

Qui parle vraiment du cœur des peuples ?

YZA  

Danse sur la fin d’un monde

 

Pour cette fleur qui surgit

De la lave refroidie

Pour cet enfant qui te sourit

Après la mort d’un ami

Pour cet espoir de vie

Sur les ruines et sur l’ennui

Danse sur la fin d’un monde…

Pour la vie qui recommence

Qui te donne une autre chance

A la fin d’une romance

Le temps vrille dans l’espace

Dans ce vent cherche ta place

N’attend pas que ta vie passe

Danse sur la fin d’un monde…

YZA

 

 

LA RAGE DU MOUTON    (recueil de poésie)
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