Le monde de mon père
Il bâtissait la liberté
Sur les ruines de ses douleurs
Il trouvait son identité
Pas à pas pour avoir moins peur
Retrouvait le pouvoir du Verbe
Bâtissait le pouvoir du corps
Un monde de vérité superbe
Où le travail rendait plus fort
Tel était le monde de mon père
Sur ses photos d’après la guerre
Tel était le monde de mon père
Un monde où tout était à faire
Aujourd’hui je regarde mon père
Et je connais bien sa douleur
Il trouve son identité
A la source de nos cœurs
Tu t’es bien battu ô mon père
Mais ton monde change de couleur
Il y a toujours des poings en l’air
Mais leur message semble moins clair
Et tous les pouvoirs cathodiques
Ont muselé la république
Nos corps suspendent des médailles
Mais on dévalue le travail
Aujourd’hui tu sais bien mon père
Il y a toujours des poings en l’air
Des Berlusconi des Hitler
Pour réhabiliter la misère
De n’être pas grand-chose sur la terre
Aujourd’hui tu sais bien mon père
Il y a toujours des poings en l’air
Faut toujours combattre la misère
Et y’en aura jusqu’au cimetière.
YZA
écrit en 2010