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17 juin 2022 5 17 /06 /juin /2022 18:35

hiver

 

l’eau noire avale la vie

langue du dragon

au dos frémissant

 

A la place du champ

Identiques

Les cinq maisons s’alignent

 

 

Vitrine de boulangerie

Cœur rouge

Pour la St valentin

 

Deux cent soixante dix pas

Entre boue et eaux

Sur mon chemin de silence

 

Les cônes verts des sapins

Sentinelles

Veillent sur l’hiver

 

La voix de l’amie sonne

La vie revient

En gouttes de pluie rose

 

Quelques e-mails sur la toile

Mots et couleurs

Tissent nos liens

 

 

Au fait du toit rouge

Tonitruant et espiègle

Le merle noir

 

La voix de Ghislaine

Sur un disque blanc

Tellement présente

 

Les morts sourient en photos

Sur le grand buffet

Les vivants aussi

 

 

 

printemps

 

Rose orange et vert

Le bouquet du dimanche

Sous le lanterneau

 

Têtes ployées du poids de l’eau

Les roses survivent

Tenaces

 

La pluie a noyé les roses

mais la tendresse

demeure

 

Les poings serrés

Des iris crachent

Leur encre violette

 

sommes nous oiseaux

vivant en cage

dans l ‘oubli de nos ailes

 

la couleur repeint

les souvenirs palis

de la mémoire

 

les écrans dictent

aux addicts l’asservissement

consumériste

 

les corps vieillissants

se délitent dans le dicta

des habitudes

 

la lune sourit

la rose appelle la nuit

et l’embaume

 

 

 

 

 

 

 

 

ETE

 

golfe du Morbihan

 

Au passage du guet

Courbe le serpent du rêve

Vers l’île

 

Les squelettes des bateaux

Gorgés d’eau

Rêvent de dérives

 

Gris-bleu de mémoire

Dentelle de pierre

Garde secret

 

Silence au parfum d’iode

La baie retient son eau

Secrète

 

Rose nacré d’un coquillage

Souvenir en couleur

Bel âge

 

Catamarans voiles

Peintes « bonbons anglais »

Carnaval flottant

 

Un vol d’ibis sacré

Arpente l’espace

Inachevé

 

L’espace rassurant

Des presqu’îles

Étreint le silence

 

Miroir d’argent du golfe

Garde immobile

Tout l’espace

 

Soleil de vermeil

Posé au plateau d’argent

D’une mer assoupie

 

 

Barque du pêcheur

Ombre qui passe

Signature du néant

 

Un goéland enfile un courant d’air

Triskèle blanc

Sur l’ombre des pins

 

 

automne

 

la musique les parfums

les épices ramènent

aux vivants

 

papillon folâtre

automne fauve

fleurs de lumière

 

l’amie retrouvée

pattes d’oies installées

sourire inchangé

 

silence retrouvé

paix dans la cage

les mandarins couvent

 

les pommes parfument

la cuisine

chair blanche émouvante

 

l’amitié fleurit

en fil de laine

paroles échangées

 

iconoclastes

Ils ne liront pas vraiment

jusqu’au bout les haïkus

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Confinement

 

Les enfants jouent

dans les jardins

joie en espoir d’avenir radieux

 

les persiennes baissées

où sont nos anciens

qui vivaient là tranquilles

 

Derrière le cimetière

Le centre de tirs

Mort au futur

 

 

coffre à bois de mon père

rempli par les petits fils

héritages…

 

cette année grignote

nos libertés

reste une peau de chagrin.

 

 

 

 

 

 

 

 

« L’oreille du Libraire »

 

Les oiseaux s’ébrouent

Bruissements d’ailes par terre

Dans ses mains un livre

 

Les voix du livre

Hantent le libraire

Poésie du vivant

 

L’intolérance

Passage critique de

Son existence

 

De la poésie

A la folie du vivant

L’amour demeure

 

Éphémère l’instant d’osmose

l’accord parfait

capitulation…

 

 

 

Yvette Vasseur-Lermusiaux

 

finalisé le 17/06/2022

 

 

 

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