De la honte à la sainteté
Que pouvons-nous faire pour laver les offenses
Que pouvons-nous dire face à la honte
Pardonner et retrouver l’innocence dans les rapports humains
Restaurer la confiance, nous ne sommes pas des saints
On attend trop parfois, et par foi, d’un seul homme
D’une entité paternaliste, qui elle-même porte le poids de ses défauts
Et plus grande est la honte face à l’échec de ne pouvoir être ce que d’autres attendent de vous
Alors se crée la solitude, le repli sur soi et l’incommunicabilité
Que pouvons-nous faire face à la honte de ne pas être
tel que les autres voudraient qu’on soit
Un homme exemplaire….
Pape, chef d’état, père, grand père, mère et bon fils…
La liste est longue des erreurs et de l’indignité
Saurons-nous un jour trouver la voix de la sagesse
Et nous pardonner notre naïveté, notre foi bafouée et nos colères
Saurons-nous un jour être en odeur de sainteté
Et nous aimer assez pour nous pardonner
Et reprendre confiance en l’autre
Et en soi !
Cœur de femme
Quand la lumière demeure
Au-delà du mystère
Au plus profond du cœur
Au-delà de la poussière
Alors, tu n’es pas mort
Alors tu chantes encore
De toute ton âme
Ton cœur de femme
Chasse tes larmes
Fourbis tes armes
La vie est un combat
Le malheur nous abat
Mais nous ne sommes pas morts
Nous chantons encore
De toute notre âme
Avec ton cœur de femme
Avec nos cœurs de femmes
Mon alphabet
Aimer parce qu’il n’y a rien de plus intéressant à faire
Battre ses préjugés face aux idées reçues
Connaître les gens pour appréhender leur vérité
Devenir un être humain à part entière
Éveiller et être éveillé.
Faire en sorte de le rester
Gérer ses émotions pour rester objectif
Harmoniser son existence autour de ses passions
Idéaliser avec lucidité (pas facile)
Jouir de la vie
Kermesse des petits bonheurs
Louer les instants précieux de partage
Mouvoir ses sentiments
Neutraliser les idées noires
Occuper sa vie et ne pas la
Perdre en vaines velléités
Qualifier ses actes par la recherche du juste et du beau
Relativiser ses échecs
Savoir rebondir la tête haute
Tendre vers la volonté
Unir et réconcilier plutôt que diviser
Vivre du rêve à la réalité
Wagon de la locomotive du cœur
Xylophone de la résonance cosmique
Yeuse vert d’espérance
Zen et zazou à la fois.p
PARLER SEUL
N’est pas dire la vérité
Elle,
Perdue derrière
Ses sept voiles
Sa mise à nue
Dépend de notre regard
De notre capacité
A la désirer
A la regarder en face
Avec les yeux
De l’amant
Prêt à donner
Sa vie pour Elle.
Parler seul,
N’est pas dire la vérité
C’est juste soulever
Un voile
Et renoncer à toucher la chair
De ce qu’un peuple a
A dire
On regardait sa danse.
SES MAINS
Elles étaient là pour m’accueillir
A l’aube de juin
Elles me forgeaient un avenir
Fait d’amour et de pain
Elles ont remué des montagnes
De linges et de fruits mûrs
Ont grimpé des mâts de cocagnes
Accrochés des étoiles à nos ciels les plus durs
Sont venus caresser nos joues
Remplir ses vases de nos fleurs
Au long des années qui déjouent
Les plans établis du bonheur
Elles savaient dessiner des rêves
Qui devinrent aussi les nôtres
Elles savaient ouvrir les portes
Les refermer sur le silence
Mais les orages du temps emportent
Les mains auxquelles je pense
Les mains de ma mère
Tant de choses, amis.
(À Georges, Louis, Alberte, Paul, Serge)
Tant de choses que je sais
Tant de choses que je ne sais pas
Faut-il les dire en vers
Et contre tout
Faut-il en être amer
Et comme un fou.
Tant de choses que je sais
Encombrant ma mémoire
Lourd héritage entre nous
Toutes vos histoires
Toutes nos histoires
Amis, amis, poussières d’étoiles
Roses des vents
Froissements de papier
Mystères de mots légués
Quand la vie continue, restent
Vos voix, vos voies tracées sur le hasard
Restent tous nos échanges dans la mémoire.
Vos mots, vos mains
Pour la non-violence
Parlant des morts des réfugiés
Des guerres d’Espagne ou de quarante
En Algérie ou bien à Nantes
Vos mots, vos mains
Vos voix et vos sourires
Votre humour et votre courage
Vos amours et vos rages…
Amis, amis, poussières d’étoiles
Roses des vents
La lune vous berce comme des enfants.
Danse sur la fin d’un monde
Pour cette fleur qui surgit
De la lave refroidie
Pour cet enfant qui te sourit
Après la mort d’un ami
Pour cet espoir de vie
Sur les ruines et sur l’ennui
Danse sur la fin d’un monde…
Pour la vie qui recommence
Qui te donne une autre chance
A la fin d’une romance
Le temps vrille dans l’espace
Dans ce vent cherche ta place
N’attend pas que ta vie passe
Danse sur la fin d’un monde…
Le chant du monde
Monte des ports,
Parcours les vallées,
Escalade les pentes
À l’assaut des cimes
Et plane avec les aigles
Il rafraîchit les blés
Et cours sur les chemins
Dans la bouche des enfants
Il salue les chapelles
Et bénis les chevaux
Le chant du monde
Cette harmonie du vent d’été
Avec sa puissance créatrice
Toujours renouvelée
Libérera toujours
Celui qui connaît la force
D’un seul grain de blé,
D’un seul raisin
D’un seul désir de vivre
Au-delà des blessures
Au-delà des prisons
Le chant du monde
Harmonie de l’homme
Dans la résonance de l’univers
Paix et force sur la terre…
Yvette Vasseur, dit YZA
finalisé le 14/04/2022