Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
12 juin 2022 7 12 /06 /juin /2022 18:37

L’OMBRE DE LA POÉSIE

 

Cette ombre que je cherche

Transperce

Ma mémoire endormie

 

Cette ombre que je crains

En vain

Berce mes nuits d’oublis

 

Cette ombre que je porte

Dans les cohortes

Regarde mon ennui

 

Cette ombre que je pense

Présence

Au fil de toute une vie

 

Cette ombre est la présence

Qui donne un sens

A ma vie.

 

La poésie

 

 

 

 

Par le bout des mots

 

On se tient par le bout des mots

Par le corps à cœur de nos idées

Des souvenirs de nos rêves

Des rêves de nos souvenirs

On se regarde du dedans

Comment peut-on imaginer

Ne voir que l’âme d’un homme

Ses idées ses souvenirs ses inquiétudes

Ses utopies

Et ne jamais voir son visage….

Et pourtant nous le faisons

Sommes-nous morts

Sommes-nous vivants

L’écriture est ce vecteur

Qui va au-delà de la vie

Au-delà du physique

Cette part de nous lancée dans le vide du temps

Dans l’océan incertain de la postérité

 

 

On se tient par le bout des mots

Par le cœur à corps de nos poèmes

De nos lettres

Nous sommes les poètes

 

Une vie comme un désert,

 

Perdre des arbres des branches

Des chants d’oiseaux

Perdre l’aptitude à renouveler

Ce qui se perd

Et voir faner la rose

Qu’on voudrait garder

Une vie comme un désert

Avec des voyages en solitaires

Qi ne prêtent pas à commentaires

Avec des larmes trop salées pour irriguer

Cette terre aride…

Dis-moi que Tu me portes

Quand je ne vois que mes traces sur le sable

Dis-moi que Tu m’emportes vers la blancheur

De Ta sérénité

Mais ce nirvana n’est pas pour moi

J’aime encore le soleil sur ma peau

J’aime encore cette lumière

Cette aube que j’espère

Et je souffre de ce jour de défaite

Et de tous ceux qui les ont précédés

Et le sable coule entre mes doigts

Comme le temps que je ne peux retenir…

 

 

 

LE PRISONNIER

 

Bien sûr la lune brille au dehors

Les étoiles clignent quand je m’endors

Bien sûr, le soleil brille encore…

La grande croix de ma fenêtre

En ombre sur le mur se projette

A l’heure de la nourriture

Une main se tend par un trou dans le mur.

Et le temps passe

Cerné de rapace

Plus mort que vivant

Plus rien devant…

Bien sûr, dehors les hommes sont assis,

Il y en a même qui rient,

Peut-être pour s ‘apporter l’oubli…

Des regards se croisent, on ne se dit rien

Ou, lorsqu’on rentre, simplement «à demain »…

Reste le bruit des portes qui se referment

Et plus rien d’autre que quatre murs ternes.

 

Dans le silence, allongé sur le lit,

Je rêve aux jours d’une autre vie :

D’un grand hêtre rouge au milieu d’un champ,

Des blés de l’été caressés par le vent

Et de mon village au milieu de la plaine

Où les hommes ne connaissent ni frontière ni haine

En regardant leurs mains au bout d’un jour de peine.

 

Aujourd’hui, mes ongles se cassent sur les murs

Et il m’est difficile de respirer l’air pur…

Même réfléchir devient dur

Lorsque l’espoir est vain, que tout vous abandonne

Quand rien ni personne ne pardonne

L’erreur, la faute ou le sang versé

Qu’un instant de folie paye de perpétuité…

 

Vous, les hommes de loi, tout habillé de mort

Quand vos manches s’envolent à l’envers du décor

N’avez-vous jamais, plus que moi, des remords

En croisant le regard de votre condamné…

Lorsqu’une seconde devient l’éternité

De quatre murs clos et privés de lumière…

Etes-vous donc des Dieux pour décider de l’enfer !

 

 

 

La part du vent

 

Dans la folie des hommes

La part du feu

Dans leur quête d’amour

La part de l’eau

Dans le baptême des corps

La part de l’Ange

Dans le meurtre avéré

La part du sang

Dans l’espace recraché

La part de l’ogre

Dans la curée des dieux

La part de l’ombre

Dans le silence enfin…

 

 

Partager cet article
Repost0

commentaires