ETE
Un train passe en bouffée d’enfance
Et le silence ne revient pas…
La ville écrasée de vents chauds
Et la fatigue des gens stressés…
L’été se solde dans les quartiers du centre…
D’autre vivent ailleurs
Sous d’autres latitudes
Surprenant quelque part un sourire différent
Et s’étonnent de se fondre
A de nouvelles habitudes :
Être attentif à la vraie vie
Respirer plus fort
Découvrir un parfum nouveau
Sur la peau de sa compagne…
Abaisser toutes les voiles
Pour remonter, docile, fragile
Les deltas et les fleuves
Jusqu’aux torrents de son âme…
Abreuver les délires
En un voyage éperdu
A la source du désir.
LA MER
Mon pays impossible
Le ciel se confond
Au cristal des saisons
Ta vague avec acharnement
Vient contrarier
L’angle droit des falaises
Embruns cultes
Des aventuriers
Des oiseaux jaloux
Dansent gerbes de blé
De saisons immortelles
Ô mon pays d’amour
Rêve de liberté
Baptême de sel
Bras tendus crucifiés
Vers un continent bleu
Dévoreur d’âme.
ILE
Une île sur le pendant du ciel
Pour mettre du silence
Sous les paroles du prophète
Pour repêcher l’âme
Et secourir l’homme
Pour écouter chanter le vent
Dans l’enchantement d’un rêve à inventer
Pour un voyage buissonnier
Et un bateau à prendre
Pour dormir
Dans l’eau du désert
Pour n’être plus personne
Et renaître au destin
Pour enterrer les douleurs
Et exorciser ses peurs
Une île
C’est toi pour moi
C’est moi pour toi
Si tu le penses….
L’ILE D’YEU
Face à l’océan
La pierre tremble
Mais ne tombe pas
Un fantôme de pierre
A la verticale des falaises
Appose la verticale de ses tours
Prisonnières des éboulis
L’eau dans les criques
Apprivoise la couleur des pierres
Oublié du continent
Le plus petit
Port de France
Berce ses barques
Sur la plage des Soux
Des galets ronds et plats
Miroitent leurs paillettes d’argent
Là où vivent les hommes
Les murs s’habillent de blanc
Les chemins creusent des tunnels
Sous les arbres
Sur la lande la bruyère
Frémis et s’allume sous le vent
Le vent danse dans nos chemises
Le vent a le parfum sauvage
De la liberté
BEAU
Beau
Comme l’immensité du ciel
Qui épouse
L’immensité de la mer
Sur le fil du rasoir
De la ligne d’horizon
c
Comme une bulle
Prêt à plonger
Comme un oiseau !
BATEAUX
Aube flamboyante
Départ dans la brise
Aux embruns d’arc-en-ciel
Turbulence de vagues
Aux crêtes d’écume
Voiles blanches
Ou safran
La mer danse
Bateaux glissent
Sur ses hanches
Crépuscule de silence
Transcende les sens
Rentrer au port
Tirer des bords
Voir s’allumer les phares
Rêver d’autres départs…