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22 janvier 2009 4 22 /01 /janvier /2009 16:03
VENT D’ETE

 

Le vent d’ici

A cela d’étrange

Il s’alanguit

Il parle aux anges…

 

Alors ils passent

Ils prennent place

Dans l’espace

Des branches

Qui se penchent

Pour les poser par terre

Doucement

Pour garder leur mystère…

 

Et ils s’en vont

Sur la pointe des pieds

Et montre au vent

Qu’ils savent bien danser… !

 

 

SOUVENIRS

 

S’inscrire dans la mouvance

D’une décennie

D’une époque

D’un siècle

Grain de poussière

Avoir l’audace de croire

Qu’un seul être qui s’élève

Et c’est toute l’humanité

Qui s’élève

Par le truchement de l’amour

Celui aux racines puissantes

Aux fleurs renouvelées

Celles qui poussent quand même

Sur les tombes abandonnées…

 

 

 

 

 

 

 

 

LA PARALLELE DU SAGE ET DU FOU

 

Il arrive épuisé

On l’attache sur la croix

 

Il arrive avec sa torpeur

On l’attache sur le lit

 

Ils creusent les reins

Ils raidissent les jambes

Et poussent des cris de désespoir

 

Ils cherchent du fond de leur délire

Des raisons à la férocité des hommes

A leur bannissement

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans leur nuit de douleur

Ils appellent

Les anges et les dieux

 

Dans leur nuit de torpeur

Ils voient s’écrouler les temples

Et les prisons

 

Au bout de la nuit

Ils ont gagné d’autres rives

Pour y faire pousser

Des fleurs contre le désespoir

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LA GLOIRE

 

La gloire est une supercherie

Pour mal aimer

 

Où donc puiser sa source

Quand tant d’eau est répandue

Dans la passion des cyclones

 

A force de soulever les montagnes

Ne retombe que cendre

 

Quand l’arbre pousse trop haut

Fragile sont les racines…

 

 

 

 

 

 

 

 

BEAU

 

Beau

Comme l’immensité du ciel

Qui épouse

L’immensité de la mer

 

Sur le fil du rasoir

De la ligne d’horizon

Le bleu

Envahit tout

Et dissout tout

Ce qui n’est pas lui

 

Et vous éclaire

Et vous soulève

 

Comme une bulle

Comme un oiseau

 

 

 

 

 

 

ANGiE

 

Les points cardinaux

Ont crucifié

Tes ailes argentées…

 

Témoin éternel

De l’ombre de nos vies

Jaloux aussi…

 

Je glisse mes doigts

Dans le duvet de ton aile

Bonne nuit l’ange…

 

 

 

 

 

 

 

 

ABSENCE

 

Comme les oiseaux qui fuient

Devant l’orage

Ils dansent

 

Comme un amour qui vit

Encore la rage

Il danse

 

Comme le jour qui luit

Assez peu sage

Mais pense…

 

A tout ce temps  qui fuit

Tourne la page

Présence

 

A tout mon souvenir qui vit

Avec courage

Il danse

 

Comme un soleil qui luit

Assez peu sage

Malgré l’absence

 

 

 

Lumière

 

Il y avait tant de lumière

Dans cette cape rouge

Il y avait tant de misère

Dans ce cœur qui bouge

Que j’étais à genoux

Tout pour Lui, tout pout Vous….

 

Il y avait tant de mystère

En ces quatre points cardinaux

Que je trouvais bons et beaux

Ces signes dans les cimetières

 

Il y avait ces mots du fond des âges

Ces miracles, paraboles et messages

C’était ma culture, notre aventure

Censées mener ma route sûre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dix commandements

Et sept péchés capitaux

Quatre évangiles…

 

Mais cette époque dément

Mystifie les défauts

Et rend tout difficile…

 

Je ne suis plus cette enfant

Du mystère si beau

Qui me reste juste une Ile.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’AMOUR TU SAIS

 

L’amour tu sais

Ce n’est pas l’affaire des bijoutiers

Du maire et même du curé

Tous les faiseurs de poudre aux yeux

Ne pourrons pas te le donner…

 

L’amour tu sais

Ca vit ça grandit en dedans

C’est bien plus précieux qu’un diamant

Qui brûle sans laisser de trace…

L’amour ça se voit sur la face

Dans un sourire dans un regard

L’amour ça peut-être bizarre

Pour ceux qui ne savent pas…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’amour, ce n’est pas une corde au cou

Mais c’est deux bras qui s’y nouent

Et, bon dieu comme ça fait du bien

Quand ces bras là ont des petits

Qui viennent s’y pendre aussi… !

 

L’amour,

C’est savoir écouter et comprendre

Et quelque fois savoir attendre

L’amour ce n’est pas un feu de paille

C’est un âtre cent fois ranimé

L’amour, c’est que tu ne t’en ailles pas

Le cœur serré

C’est continué à espérer…

Garder en soi une lumière

Bien plus grande qu’un éclat de diamant !

 

 

 

 

 

 

 

 

L’HOMME FATIGUE

 

Un homme brun hier soir

A pleuré sur mes mains

M’a ouvert sa mémoire

Tout en m’offrant demain…

 

Cet homme avait si peur

Le temps coulait entre ses doigts

Sans qu’il puisse en retenir le bonheur

Qu’il voulait modeler pour moi…

 

Et c’est moi qui ai pris

Son visage dans mes mains

Et c’est moi qui ai dit

Les mots qui font du bien…

 

Et cet homme fatigué

De lutter à contre vent

A posé son épée

Pour oublier un instant

La torture du temps.

 

 

LE PRISONNIER

 

Bien sûr la nuit amène la lune au dehors

Et les étoiles scintillent quand je m’endors

Bien sûr le soleil brille encore

Et la grande croix de ma fenêtre

En ombre sur le mur se projette

Et quand arrive l’heure de la nourriture

Une main se tend par un trou dans le mur.

 

Bien sûr dans la cour les hommes sont assis

Il y en a même qui parfois rient

Peut-être pour mieux s’apporter l’oublie

Les regards se croisent mais on ne se dit rien

Ou lorsque l’on rentre simplement à demain

Reste le bruit des portes qui se referment

Et plus rein d’autres que quatre murs ternes

 

 

 

Et dans le silence allongé sur le lit

Je rêve parfois aux jours d’une autre vie

D’un grand hêtre rouge au milieu d’un champ

Et des blés de l’été caressés par le vent

Et de mon village au milieu de la plaine

Où les hommes ne connaissent ni frontière

ni haine

En regardant leurs mains au bout d’un jour

de peine.

 

Aujourd’hui mes ongles se cassent sur les murs

Et ça m’est difficile de respirer l’air pur

Ici l’espoir est vain quand tout vous abandonne

Quand rien ni personne ne pardonne

L’erreur, la faute ou le sang versé

Qu’un instant de folie paye de perpétuité.

 

Vous les hommes de loi tout habillé de mort

Quand vos manches s’envolent à l’envers du décor

N’avez-vous jamais eu plus que moi des remords

En croisant le regard de votre condamné

Lorsqu’une seconde devient l’éternité

De quatre murs clos et privé de lumière

Etes-vous donc des dieux pour décider de l’enfer… ?

 

 

 

 

 

 

 

ANGES DECHUS

 

Nous étions

Des millions à vivre debout

Sans soucis

 

Nous avions

Des rires à se tordre le cou

Le sel de la vie

 

Nous avions

Nos dimanches nos samedis

Du soleil plein la vie

 

Nous avions

Des fleurs plein les idées

L’insouciance de l’été

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nous avions

Des bateaux plein les ports

La sueur de nos efforts

 

Nous avions

Nos luttes nos combats

Des gerbes de blé plein les bras

 

Mais le temps est venu

Où nous sommes en exil

Loin de ce monde disparu

Dont nous sommes

Les anges déchus

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tendresse

 

Complicité d’un regard

Dans la silencieuse lumière d’un visage

 

Pains des jours heureux

Aux tables des amitiés inépuisables

 

Fidélité du chien suivant

Ta course avec confiance

 

Main chaude et ronde de l’enfant

Se nouant à la tienne

 

Cascade d’un rire dispersant la roche âcre

Du doute et de la déraison

 

Yeux d’ardoise mouillée du nouveau né

Avide de lumière

Et ses doigts explorant la gorge de sa mère

 

Etrange et violente douceur

Envahissante vague déferlante…

 

Tendresse 

Légende de l’enfant

 

 

Tout commence

Par un éblouissement

Par un cri

 

Poisson devient Oiseau

A hauteur d’homme

Voler dans les bras

 

Goûter la vie

Les poings serrés

Autour d’une première

Mappemonde

 

Rêver de ses sens

Sourire aux anges

Emerveillés d’innocence

 

 

 

 

Tout  continu

Debout

Les yeux au ciel

Explorateur et funambule

 

 

Orgueil des impondérables

Prendre la vie à bras le corps

Comme un ballon

La lancer plus loin

En riant

 

Le vocabulaire

La poésie

A fleur de lèvres

 

Sentiments entiers

Jouer de la comédie

Pour annihiler la tragédie

Démystifier l’angoisse

 

Regarder les « grands »

Entre confiance et peur

Entre envie de puissance

Et besoin d’amour

 

Envoûtant petit soleil

Roi de Cœur

Roi de Pique

Atout majeur du destin

 

Tout continu

Chaque matin

Et tout fini

Par un envol

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’homme à côté de moi

 

Il garde dans les yeux

L’ombre d’instants malheureux

Où tout absence

Vous est offense

 

Les nuages des miens

Il en a fait connaissance

Et de nos différences

Sont nés nos liens

 

Et quand je pars trop loin

Il le sait avant moi

Et quand je ne suis plus rien

Lui, il m’ouvre les bras…

 

Le temps nous a vus si fragile

Traverser les orages difficiles

Il nous retrouve si semblable

Doué d’une force redoutable…

 

 

 

 

 

 

 

ETRETAT

 

Le gris reste collé à nos paupières

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commentaires

M
original ce que tu dis sur la gloire et à méditer. Le plus fort de ce que j'ai lu est l'homme fatigué. Il correspond exactement à ce que je visionne et ce que pense. En plus, il est fluide et simple<br /> <br /> Bises<br /> <br /> Bruno
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