Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
22 janvier 2009 4 22 /01 /janvier /2009 16:33

 

 

 

UTOPIES

 

 

 

POESIE

 

 

 

YVETTE VASSEUR

 

 

 

 

 

 

 

Editions   Echo de ch’ Nord

 

 

 

 

 

 

UTOPIES

 

 

 

Il n’y a pas si longtemps

La nuit était tombée

Sur le monde des hommes

 

Il n’y a pas si longtemps

Les plus faibles tombaient

Sous le joug des plus forts

 

Il n’y a pas si longtemps

Des terres paisibles venait

Le souffle des ailes de la mort

 

 

 

Alors la vérité n’avait plus court

Elle se maquillait d’une réalité

Rebrodée en patchwork

 

Alors les hommes

Genoux en terre

Aveuglés de douleur

Défendaient des causes

Bannies le lendemain de leur mort

 

Alors du fond  de leurs abris dorés

Les vipères sortaient s’engraisser

Sur le dos des grandes misères

 

 

  

 

Le soleil

S’est levé le jour

Où l’ombre était si forte

Qu’il a failli mourir

L’éclipse était trop longue

Le ciel autour trop blafard

La mort de l’espoir

Comme une lèpre

Avait tout abîmé

L’amour l’amitié

Et la chaleur du foyer

 

 

 

Le soleil s’est levé

Sur un champ de ruines

Mais avec cette volonté

De regain !

De celle qui déplace les montagnes !

Regagner

Son intégrité physique

Sa crédibilité

Et l’affection des siens

 

 

 

 

 

Le soleil s’est levé

Et le ciel s’est souvenu de nous

Le sang clair de nos veines

Nous a  poussé à relever nos manches

Et reconstruire nos vies

 

 


Quelque part

Le front têtu du ciel

Avait oublié sa ride du lion

Pour nous faire grâce d’un orage

Le temps de vivre

De l’aube au crépuscule

Et du crépuscule à l’aube

Pour des millénaires

De puissance  humaine

 

 

Quelque part

Le sourire des dieux

Avait consenti au printemps

Et les glaces rompues

Grossissaient le débit des sources

Quelque part le souffle des alizés

Attisait le chant des hommes

Partis pour des pêches miraculeuses

 

 

 

Quelque part

Le ciel et la terre s’embrassaient

Le cyprès épousait la rose

La lumière embrasait le monde

 


 

Nous avons quitté le refuge des grottes

Où nos ancêtres avaient rangé le ciel

 

Nous sommes partis

Enivrés et forts

Des parfums de l’impossible

Des questions des enfants

Du goût de la conquête

D’un univers sans limite

 

 

Nous sommes devenus les nomades

A rêver le monde les yeux ouverts

A faire pousser les fleurs

Dans les narines des dieux

 

Nous sommes devenus les peintres

De l’éphémère  éternel

Nous avons fait le mélange des couleurs

Sur nos ailes

 

 

 

Nous sommes devenus les musiciens

Des impossibles harmonies

Mariant l’imzad  à la bombarde

La cithare  à la cornemuse

 

Nous sommes devenus les frères

Des légendes  de nos ancêtres

 

 

Nous avons traqué

Les faiseurs d’esclaves

Pour briser le sceau des damnations

 

Nous avons rendu au peuple

La lumière de la condition humaine

 

Et le sang de l’espoir

A fait battre nos cœurs

En flots libérateurs

 

Nous avons planté les graines

De la connaissance

Et du questionnement

Pour ouvrir aux enfants

Les fenêtres d’un avenir

Où tous les possibles

Seraient permis

 

 

 

 Nous avons jonglé

Avec les mythes fatalistes

Pour en faire les catharsis

Des haines fratricides

 

Nous avons parlé des sagesses

De l’harmonie du monde

Et du silence de l’homme

Qui s’en abreuve l’âme

 

Et nous nous sommes tus

Face au crépuscule des dieux

Et au matin de l’Homme.

 

 












 

 

 

UTOPIES

 

 

 

POESIE

 

 

 

YVETTE VASSEUR

 

 

 

 

 

 

 

Editions   Echo de ch’ Nord

 

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0

commentaires