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24 septembre 2015 4 24 /09 /septembre /2015 17:51
arbre tracé à la plume....
arbre tracé à la plume....
~~Poézine gratuit et aléatoire
Trimestriel N° 76 automne 2015
Les auteurs sont seuls responsables de leurs écrits
Yvette Vasseur. 9, rue de la Gaieté 59420 Mouvaux
E-mail : yvette.vasseur@orange.fr
http://yzarts.over-blog.com
Pour participer: envoyer quelques textes inédits (20 lignes max.) + 4 enveloppes timbrées pour les expéditions,
ou adresse e-mail
Ligne de vie
Pas besoin de tendre la main
Pour acheter ce qu’il faut
Pour garder le pouvoir…
Pas besoin d’attendre demain
Pour trouver la mort et sa faux
Pour prendre le pouvoir
Mais pour tout le reste
Je vous prie de voir le geste
De celui qui
Veut prolonger la ligne de vie
Pour l’humanité souffrante
Pour l’humanité errante
Pour le S.A.V. de la guerre
Pour ceux qui souffrent l’enfer
Pour tout ce reste
Il y a le charity-business
Et je vous prie de voir le geste
De celui qui
Veut prolonger la ligne de vie….
Le 8 aout 2015 Y.V.L. dit YZA
Il pleut sur septembre
Il pleut trop !
Les flaques reviennent
Habiller le sol. Il pleut fort !
Les flaches chères à Rimbaud
Brillent des lumières du quai.
Il pleut sans arrêt !
Le bleu du ciel languit
Derrière un rideau de nuées.
Il pleut sur le quai !
Il pleure dans mon cœur.
Verlaine me console.
Il pleure derrière mes yeux,
Dans mes pensées.
Et le temps m'aide !
Il pleure sur le passé,
Sur ce que fut ma vie
Qui coule comme l'eau !
Édouard Richebonne
Pour BRIGITTE
Sens-tu le parfum de la lune ?
Il est pour toi
Descendu ce soir
Telle une écharpe bleue
Roulée Puis déroulée
En volute apaisée
Le parfum de la lune
Enlace Ta nuque fine
Lui seul
Te réchauffe
Tu veux le caresser
Yann Verner
Toutes les villes ont leurs histoires de sang
De sel frais
De carnavals aux fûts des arcs-en-ciel
Toutes les villes ont leurs histoires d’hommes
libres
Des mots à dire sous la fumée des cigares
Des femmes de paille consolatrices des douleurs
Des victoires remémorées au salon du souvenir
Des hommes en guerre sans fin dans leurs misères
Et des remords quelque part dans le cœur T
outes les villes ont leurs rues d’enfants inanimés
Des blessures noyées dans le fond des nuits
Des amis disparus à l’orée des étoiles résignées
Des fiancés trahis jusqu’à l’humiliation suprême
Toutes les villes ont leurs histoires de deuil
Deuils et mélancolie dans les limbes de la terre
D’hommes bouleversés vers les mélasses du quotidien
De mains mouillées aux ancrages des paquebots
De marins et de marchands d’opium aux racines de l’oubli
De navires pleins de filles amoureuses qui rêvent de paradis sur terre
Deuils de pluie glacée aux sept plaies de l’Égypte
Ô lait blanchissant mon âme contre tout fruit défendu
Histoires d’éternels passagers contre le temps
Vagues d’une égale naissance
Voyageurs souverains de chaque matin masqué du soleil
De chaque jour
De chaque feuille morte du bout des doigts
De chaque enfant
De chaque homme libre privilégié sans fin
À qui il eût fallu à grands pas
La haute délivrance des jours sans elles
Les villes qui pleurent aux limons des vacarmes
(Villes, 25 juillet 2005) John Nelson
One man show
Chanteur a cappella, danseur par raccroc et satiriste improvisé, il n’a pas répété. Il n’en a pas besoin. Voix forte et bien timbré, présence physique, il a presque tout pour plaire, et son public, ici, n’aura qu’indulgence tranquille pour ces imperfections, vocales ou rythmiques, qui émaillent sa prestation. Comme chaque matin sans ordre préétabli, il pousse la chansonnette, version œcuménique et accrocheuse. A rebours de l’hiver, ses mélodies d’anciens étés et ses refrains d’une autre époque réveillent les sourires, ravivent la nostalgie, réchauffent les cœurs. Agglutinés malgré eux, l’air faussement détaché, ses spectateurs d’un moment ont l’allégresse montant en flèche….
Philippe Veyrunes.
A cet homme portant une barbe d’ancêtre
Les gens donnent vêtements et chaussures
Parce que ses poches demeurent trop vides
Et s’habiller soi-même coute trop cher
Il n’a pas les moyens tout simplement
N’ayant que sa barbe qui ferait dialogue
Les gens ne trouvent pas exactement quoi lui dire
Sauf peut-être quelques uns lui jetant une veste chaude
Il recueille aussi des chemises et autres tissus
Mais une machine à laver coûte trop cher
Cet homme peut parler gentiment pendant des heures
A l’un ou à l’autre qui prendrait plaisir à l’écouter
Mais personne et aucun n sait ce qu’il pense
Il existe un en deçà nouveau qui ne peut apparaitre maintenait.
Gérard Lemaire
Crépuscule et lenteurs
Sur les grèves s »enfoncent les pluies
Se détisse
Le fil des orages
Poreuse y est l’écume chevelure
Tournoient les souvenirs de l’eau
Au gré des brumes et des dunes
Le sel du silence griffe les visages
Le vent des venge
Quelques flaques vigilantes
Dépositaires des secrets du ressac
Mirent les vieilles falaises
Jusqu’à dissoudre leur écho
Jean Louis Bernard
Vie…
Un soleil de nuages
Un ciel d’acier
Une vie morne et sage
En bas des silhouettes de papier
- Mais faut-il se souvenir -
- mais pourquoi être triste
Quand après tout ou devrait rire
Au lieu de ça on se fait raciste
Et on se crée des problèmes
Pour vivre comme des fous
Alors que simplement on aime
Tout ce qui nous entoure tout…
Gilbert Marqués.
A Christine Delcourt
Cris de l’amie aux hombres
Héroïne d’une poésie réelle
Rêves purs et sans ombres
Ivre l’esprit vole léger
S’anime clair comme l’onde
Toi si leste et sensuelle
Innervée de libre laurier
Native quand pointe l’aube
Edifie la force de l’amour.
Gérard Millotte.
Un acte manqué
Un homme s’avance vers nous. Il est plus menaçant que tous les autres passés avant lui à la même place. Il peut tout à fait sortir un revolver de sa poche et nous abattre un à u en toute objectivité. Personne ne le jugera. Les survivants diront qu’il était trop fou pour garder contenance. Mais nous éprouvons le besoin de lui raconter cette histoire qui nous attire au-delà de nos certitudes plus confortables. Nous voulons nous sentir agressés pour sortir de cette foule compacte dont les membres se noient dans l’anonymat. C’est si facile d’être un héros quand il s’efface à minuit après son crime. Comme si nous avions oubliés une mort précédente qui aurait tué notre transparence, puis nus jouons des regards tristes qui ne veulent jamais rien dire. Pour avoir une petite place au milieu de tout ces dos nous nus frottons à des visages bloqués par l’image du crime à parfaire demain ou dans une autre vie.
Gérard Maltaverne.
Un arbre doit croitre
Nous devons planter une semence
Compagnons
Sous ces valves, sous ces tuyauteries
Un grand arbre doit croitre tout de suite
Avec de grosses branches
De puissants nids
Chercher cherchons entre nos lèvres
Mordues par l’amertume
Par l’insulte.
Nous ne devons pas attendre, tergiverser.
De nombreux arbres doivent se dresser
Dans le ciel
Avec des dimensions énormes
Des transformations de fond en comble du monde.
De nombreuses vies attendent confinées
Dans les taudis de leur âme.
Aujourd’hui même compagnons, nous devons enterrer la semence
Aujourd’hui même l’arbre commencera à pousser
Aujourd’hui même il commencera à ronger
A renverser la souffrance, l’accablement.
Ferruccio Brugnaro
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