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5 juillet 2022 2 05 /07 /juillet /2022 15:44

Le bleu envahit

Et dissout tout

Ce qui n’est pas lui

 

Et vous éclaire

Et vous soulève

comme une bulle.

 

rentrer au port

 

Crépuscule de silence

Transcende les sens

Rentrer au port

Tirer des bords

Voir s’allumer les phares

Rêver d’autres départs…

 

 

 

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22 juin 2022 3 22 /06 /juin /2022 16:20

Robert, mon mari, a été hospitalisé en urgence dimanche soir vers 20 heures aux urgences de l’hôpital Dron… On aurait pu rêver mieux pour ce jour et cette soirée de la fête des pères, qui par ailleurs, c’était bien passée, avec les enfants et petits enfants à la maison, sauf le gendre qui a besoin de se reposer et qui n’est pas venu.

 

Quand il a ce genre de malaise, en général il reste 24 heures à l’hôpital, mais cette fois ci, il semblerai que ce fut plus important, donc il y est resté jusqu’à ce jour 14 heures.

 

Je ne peux pas critiquer les soins, je pense qu’ils ont été corrects, mais comme pour mon papa en 2012, les perfusions posées font des bleus énormes sur ses avant-bras, l’une d’elle été ensanglantée, ils sont dû le repiquer, il a de grosses veines saillantes qui roulent apparemment.

 

Le hic de cette aventure tient dans le côté hospitalier en lui-même.

Il était dans une chambre double,

la personne qui partageait sa chambre est partie lundi vers 14 heures.

Je suis allée lui prendre un forfait télévision pour 2 jours puisqu’il était sensé rester deux jours.

Le forfait s’est vu accompagné de l’achat obligatoire d’un casque,

non repris cause du Covid, à 12 euros,

condition indispensable pour entendre la télé dans une chambre double.

Mardi matin, Robert est mis d’office dans une chambre individuelle…

plus besoin de casque pour la télé puisque c’est une chambre individuelle,

par contre l’image est pourrie,

on se croirait au pays des stroumfs tout est bleu…

après réclamation et réglage, c’est toujours aussi bleu…

de plus, si dans la chambre double il y avait une douche, aménagée avec un siège pour s’ assurer l’équilibre,

dans la belle chambre individuelle, il n’y a qu’un lavabo, réduit à la forme riquiqui d’un lave main… alors que la place pour la douche est envisageable...mais bon…

de plus l’hôpital est construit à la limite de Tourcoing et Mouscron en Belgique…

donc compliqué pour téléphoner et recevoir les appels…

Et cela se passe selon que vous êtes d’un côté ou l’autre du couloir…

 

Voilà, il est rentré, et c’est déjà ça. Les soins suivront leur cours.

 

Yvette vasseur le 22 juin 2022

 

hôpital, vous avez dit hôpital... (prose)
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21 juin 2022 2 21 /06 /juin /2022 23:44

Le silence

et la musique

l’un valorise l’autre

 

l’espoir du retour

comme un feu de joie

une délivrance enfin

 

l’été s’installe

entre le feu et l’eau

l’air danse au dessus.

 

YZA le 21/06/2022

 

 

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19 juin 2022 7 19 /06 /juin /2022 23:40

Le monde de mon père

 

Il bâtissait la liberté

Sur les ruines de ses douleurs

Il trouvait son identité

Pas à pas pour avoir moins peur

 

Retrouvait le pouvoir du Verbe

Bâtissait le pouvoir du corps

Un monde de vérité superbe

Où le travail rendait plus fort

 

Tel était le monde de mon père

Sur ses photos d’après la guerre

Tel était le monde de mon père

Un monde où tout était à faire

 

Aujourd’hui je regarde mon père

Et je connais bien sa douleur

Il trouve son identité

A la source de nos cœurs

 

Tu t’es bien battu ô mon père

Mais ton monde change de couleur

Il y a toujours des poings en l’air

Mais leur message semble moins clair

 

Et tous les pouvoirs cathodiques

Ont muselé la république

Nos corps suspendent des médailles

Mais on dévalue le travail

 

Aujourd’hui tu sais bien mon père

Il y a toujours des poings en l’air

Des Berlusconi des Hitler

Pour réhabiliter la misère

De n’être pas grand-chose sur la terre

 

Aujourd’hui tu sais bien mon père

Il y a toujours des poings en l’air

Faut toujours combattre la misère

Et y’en aura jusqu’au cimetière.

YZA

écrit en 2010

peinture acrylique perso. Mon père en 1946, à sa libération d'Allemagne, il marche libre dans sa ville de Lille.

 

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17 juin 2022 5 17 /06 /juin /2022 18:35

hiver

 

l’eau noire avale la vie

langue du dragon

au dos frémissant

 

A la place du champ

Identiques

Les cinq maisons s’alignent

 

 

Vitrine de boulangerie

Cœur rouge

Pour la St valentin

 

Deux cent soixante dix pas

Entre boue et eaux

Sur mon chemin de silence

 

Les cônes verts des sapins

Sentinelles

Veillent sur l’hiver

 

La voix de l’amie sonne

La vie revient

En gouttes de pluie rose

 

Quelques e-mails sur la toile

Mots et couleurs

Tissent nos liens

 

 

Au fait du toit rouge

Tonitruant et espiègle

Le merle noir

 

La voix de Ghislaine

Sur un disque blanc

Tellement présente

 

Les morts sourient en photos

Sur le grand buffet

Les vivants aussi

 

 

 

printemps

 

Rose orange et vert

Le bouquet du dimanche

Sous le lanterneau

 

Têtes ployées du poids de l’eau

Les roses survivent

Tenaces

 

La pluie a noyé les roses

mais la tendresse

demeure

 

Les poings serrés

Des iris crachent

Leur encre violette

 

sommes nous oiseaux

vivant en cage

dans l ‘oubli de nos ailes

 

la couleur repeint

les souvenirs palis

de la mémoire

 

les écrans dictent

aux addicts l’asservissement

consumériste

 

les corps vieillissants

se délitent dans le dicta

des habitudes

 

la lune sourit

la rose appelle la nuit

et l’embaume

 

 

 

 

 

 

 

 

ETE

 

golfe du Morbihan

 

Au passage du guet

Courbe le serpent du rêve

Vers l’île

 

Les squelettes des bateaux

Gorgés d’eau

Rêvent de dérives

 

Gris-bleu de mémoire

Dentelle de pierre

Garde secret

 

Silence au parfum d’iode

La baie retient son eau

Secrète

 

Rose nacré d’un coquillage

Souvenir en couleur

Bel âge

 

Catamarans voiles

Peintes « bonbons anglais »

Carnaval flottant

 

Un vol d’ibis sacré

Arpente l’espace

Inachevé

 

L’espace rassurant

Des presqu’îles

Étreint le silence

 

Miroir d’argent du golfe

Garde immobile

Tout l’espace

 

Soleil de vermeil

Posé au plateau d’argent

D’une mer assoupie

 

 

Barque du pêcheur

Ombre qui passe

Signature du néant

 

Un goéland enfile un courant d’air

Triskèle blanc

Sur l’ombre des pins

 

 

automne

 

la musique les parfums

les épices ramènent

aux vivants

 

papillon folâtre

automne fauve

fleurs de lumière

 

l’amie retrouvée

pattes d’oies installées

sourire inchangé

 

silence retrouvé

paix dans la cage

les mandarins couvent

 

les pommes parfument

la cuisine

chair blanche émouvante

 

l’amitié fleurit

en fil de laine

paroles échangées

 

iconoclastes

Ils ne liront pas vraiment

jusqu’au bout les haïkus

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Confinement

 

Les enfants jouent

dans les jardins

joie en espoir d’avenir radieux

 

les persiennes baissées

où sont nos anciens

qui vivaient là tranquilles

 

Derrière le cimetière

Le centre de tirs

Mort au futur

 

 

coffre à bois de mon père

rempli par les petits fils

héritages…

 

cette année grignote

nos libertés

reste une peau de chagrin.

 

 

 

 

 

 

 

 

« L’oreille du Libraire »

 

Les oiseaux s’ébrouent

Bruissements d’ailes par terre

Dans ses mains un livre

 

Les voix du livre

Hantent le libraire

Poésie du vivant

 

L’intolérance

Passage critique de

Son existence

 

De la poésie

A la folie du vivant

L’amour demeure

 

Éphémère l’instant d’osmose

l’accord parfait

capitulation…

 

 

 

Yvette Vasseur-Lermusiaux

 

finalisé le 17/06/2022

 

 

 

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12 juin 2022 7 12 /06 /juin /2022 19:24

Ici le calme et la Paix

Nous sourient nous enrobent

là bas la peur est un fait

la grêle ou la guerre englobent

 

 

le vivant en souffrance

pâtit de l’homme de la nature

l’oiseau la terre à outrance

subissent le sort commun le plus dur

où s’en vont nos prières d’espérance.

YZA le 6 juin 2022

 

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12 juin 2022 7 12 /06 /juin /2022 19:08

Si tu tombes je serais là

je te relèverais

tu sais que je suis là !

 

si je tombes seras -tu là

me relèveras-tu

seras-tu là pour moi ?

 

ami, amie

c’est ainsi

 

être ensemble

quand nous rassemble

nos passions et nos joies

et nos débines parfois

 

être ami

c’est ainsi

 

la confiance qui défie le temps

marquée au seau du présent.

La compassion pas compassée

l’assertivité à recréer

 

avoir en commun

des matins des chagrins

et des fêtes qui rassemblent

pour le plaisir d’être ensemble

 

si tu tombes je serais là

si je tombe tu seras là…

 YZA

 

 

 

 

 

 

YZA le 10/06/2022

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12 juin 2022 7 12 /06 /juin /2022 18:59

La pluie a noyé les roses

mais la tendresse

demeure

 

sommes nous oiseaux

vivant en cage

dans l ‘oubli de nos ailes

 

la couleur repeint

les souvenirs palis

de la mémoire

 

les écrans dictent

aux addicts l’asservissement

consumériste

 

les corps vieillissants

se délitent dans le dicta

des habitudes

 

la musique les parfums

les épices ramènent

aux vivants

 

YZA 5/06/2022

 

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12 juin 2022 7 12 /06 /juin /2022 18:46

De la honte à la sainteté

 

Que pouvons-nous faire pour laver les offenses

Que pouvons-nous dire face à la honte

Pardonner et retrouver l’innocence dans les rapports humains

Restaurer la confiance, nous ne sommes pas des saints

On attend trop parfois, et par foi, d’un seul homme

D’une entité paternaliste, qui elle-même porte le poids de ses défauts

Et plus grande est la honte face à l’échec de ne pouvoir être ce que d’autres attendent de vous

Alors se crée la solitude, le repli sur soi et l’incommunicabilité

Que pouvons-nous faire face à la honte de ne pas être

tel que les autres voudraient qu’on soit

Un homme exemplaire….

Pape, chef d’état, père, grand père, mère et bon fils…

La liste est longue des erreurs et de l’indignité

Saurons-nous un jour trouver la voix de la sagesse

Et nous pardonner notre naïveté, notre foi bafouée et nos colères

Saurons-nous un jour être en odeur de sainteté

Et nous aimer assez pour nous pardonner

Et reprendre confiance en l’autre

Et en soi !

 

 

Cœur de femme


 

Quand la lumière demeure

Au-delà du mystère

Au plus profond du cœur

Au-delà de la poussière

Alors, tu n’es pas mort

Alors tu chantes encore

De toute ton âme

Ton cœur de femme

Chasse tes larmes

Fourbis tes armes

La vie est un combat

Le malheur nous abat

Mais nous ne sommes pas morts

Nous chantons encore

De toute notre âme

Avec ton cœur de femme

Avec nos cœurs de femmes

 

 

 

Mon alphabet

 

Aimer parce qu’il n’y a rien de plus intéressant à faire

Battre ses préjugés face aux idées reçues

Connaître les gens pour appréhender leur vérité

Devenir un être humain à part entière

Éveiller et être éveillé.

Faire en sorte de le rester

Gérer ses émotions pour rester objectif

Harmoniser son existence autour de ses passions

Idéaliser avec lucidité (pas facile)

Jouir de la vie

Kermesse des petits bonheurs

Louer les instants précieux de partage

Mouvoir ses sentiments

Neutraliser les idées noires

Occuper sa vie et ne pas la

Perdre en vaines velléités

Qualifier ses actes par la recherche du juste et du beau

Relativiser ses échecs

Savoir rebondir la tête haute

Tendre vers la volonté

Unir et réconcilier plutôt que diviser

Vivre du rêve à la réalité

Wagon de la locomotive du cœur

Xylophone de la résonance cosmique

Yeuse vert d’espérance

Zen et zazou à la fois.p

 

 

 

 

 

 

PARLER SEUL

N’est pas dire la vérité

Elle,

Elle est ailleurs

Perdue derrière

Ses sept voiles

Sa mise à nue

Dépend de notre regard

De notre capacité

A la désirer

A la regarder en face

Avec les yeux

De l’amant

Prêt à donner

Sa vie pour Elle.

 

Parler seul,

N’est pas dire la vérité

C’est juste soulever

Un voile

Et renoncer à toucher la chair

De ce qu’un peuple a

A dire

Si seulement

On regardait sa danse.

 

 

SES MAINS

 

Elles étaient là pour m’accueillir

A l’aube de juin

Elles me forgeaient un avenir

Fait d’amour et de pain

Elles ont remué des montagnes

De linges et de fruits mûrs

Ont grimpé des mâts de cocagnes

Accrochés des étoiles à nos ciels les plus durs

Sont venus caresser nos joues

Remplir ses vases de nos fleurs

Au long des années qui déjouent

Les plans établis du bonheur

Elles savaient dessiner des rêves

Qui devinrent aussi les nôtres

Elles savaient ouvrir les portes

Les refermer sur le silence

Mais les orages du temps emportent

Les mains auxquelles je pense

Les mains de ma mère

 

 

Tant de choses, amis.

(À Georges, Louis, Alberte, Paul, Serge)

Tant de choses que je sais

Tant de choses que je ne sais pas

 

Faut-il les dire en vers

Et contre tout

Faut-il en être amer

Et comme un fou.

 

Tant de choses que je sais

Encombrant ma mémoire

Lourd héritage entre nous

Toutes vos histoires

Toutes nos histoires

 

Amis, amis, poussières d’étoiles

Roses des vents

Froissements de papier

Mystères de mots légués

 

Quand la vie continue, restent

Vos voix, vos voies tracées sur le hasard

Restent tous nos échanges dans la mémoire.

 

Vos mots, vos mains

Pour la non-violence

Parlant des morts des réfugiés

Des guerres d’Espagne ou de quarante

En Algérie ou bien à Nantes

Vos mots, vos mains

Vos voix et vos sourires

Votre humour et votre courage

Vos amours et vos rages…

 

 

Amis, amis, poussières d’étoiles

Roses des vents

La lune vous berce comme des enfants.

 

 

Danse sur la fin d’un monde

 

Pour cette fleur qui surgit

De la lave refroidie

Pour cet enfant qui te sourit

Après la mort d’un ami

Pour cet espoir de vie

Sur les ruines et sur l’ennui

Danse sur la fin d’un monde…

Pour la vie qui recommence

Qui te donne une autre chance

A la fin d’une romance

Le temps vrille dans l’espace

Dans ce vent cherche ta place

N’attend pas que ta vie passe

Danse sur la fin d’un monde…

 

 

Le chant du monde

Monte des ports,

Parcours les vallées,

Escalade les pentes

À l’assaut des cimes

Et plane avec les aigles

Il rafraîchit les blés

Et cours sur les chemins

Dans la bouche des enfants

Il salue les chapelles

Et bénis les chevaux

Le chant du monde

Cette harmonie du vent d’été

Avec sa puissance créatrice

Toujours renouvelée

Libérera toujours

Celui qui connaît la force

D’un seul grain de blé,

D’un seul raisin

D’un seul désir de vivre

Au-delà des blessures

Au-delà des prisons

Le chant du monde

Harmonie de l’homme

Dans la résonance de l’univers

Paix et force sur la terre…

 

Yvette Vasseur, dit YZA

finalisé le 14/04/2022

 

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12 juin 2022 7 12 /06 /juin /2022 18:37

L’OMBRE DE LA POÉSIE

 

Cette ombre que je cherche

Transperce

Ma mémoire endormie

 

Cette ombre que je crains

En vain

Berce mes nuits d’oublis

 

Cette ombre que je porte

Dans les cohortes

Regarde mon ennui

 

Cette ombre que je pense

Présence

Au fil de toute une vie

 

Cette ombre est la présence

Qui donne un sens

A ma vie.

 

La poésie

 

 

 

 

Par le bout des mots

 

On se tient par le bout des mots

Par le corps à cœur de nos idées

Des souvenirs de nos rêves

Des rêves de nos souvenirs

On se regarde du dedans

Comment peut-on imaginer

Ne voir que l’âme d’un homme

Ses idées ses souvenirs ses inquiétudes

Ses utopies

Et ne jamais voir son visage….

Et pourtant nous le faisons

Sommes-nous morts

Sommes-nous vivants

L’écriture est ce vecteur

Qui va au-delà de la vie

Au-delà du physique

Cette part de nous lancée dans le vide du temps

Dans l’océan incertain de la postérité

 

 

On se tient par le bout des mots

Par le cœur à corps de nos poèmes

De nos lettres

Nous sommes les poètes

 

Une vie comme un désert,

 

Perdre des arbres des branches

Des chants d’oiseaux

Perdre l’aptitude à renouveler

Ce qui se perd

Et voir faner la rose

Qu’on voudrait garder

Une vie comme un désert

Avec des voyages en solitaires

Qi ne prêtent pas à commentaires

Avec des larmes trop salées pour irriguer

Cette terre aride…

Dis-moi que Tu me portes

Quand je ne vois que mes traces sur le sable

Dis-moi que Tu m’emportes vers la blancheur

De Ta sérénité

Mais ce nirvana n’est pas pour moi

J’aime encore le soleil sur ma peau

J’aime encore cette lumière

Cette aube que j’espère

Et je souffre de ce jour de défaite

Et de tous ceux qui les ont précédés

Et le sable coule entre mes doigts

Comme le temps que je ne peux retenir…

 

 

 

LE PRISONNIER

 

Bien sûr la lune brille au dehors

Les étoiles clignent quand je m’endors

Bien sûr, le soleil brille encore…

La grande croix de ma fenêtre

En ombre sur le mur se projette

A l’heure de la nourriture

Une main se tend par un trou dans le mur.

Et le temps passe

Cerné de rapace

Plus mort que vivant

Plus rien devant…

Bien sûr, dehors les hommes sont assis,

Il y en a même qui rient,

Peut-être pour s ‘apporter l’oubli…

Des regards se croisent, on ne se dit rien

Ou, lorsqu’on rentre, simplement «à demain »…

Reste le bruit des portes qui se referment

Et plus rien d’autre que quatre murs ternes.

 

Dans le silence, allongé sur le lit,

Je rêve aux jours d’une autre vie :

D’un grand hêtre rouge au milieu d’un champ,

Des blés de l’été caressés par le vent

Et de mon village au milieu de la plaine

Où les hommes ne connaissent ni frontière ni haine

En regardant leurs mains au bout d’un jour de peine.

 

Aujourd’hui, mes ongles se cassent sur les murs

Et il m’est difficile de respirer l’air pur…

Même réfléchir devient dur

Lorsque l’espoir est vain, que tout vous abandonne

Quand rien ni personne ne pardonne

L’erreur, la faute ou le sang versé

Qu’un instant de folie paye de perpétuité…

 

Vous, les hommes de loi, tout habillé de mort

Quand vos manches s’envolent à l’envers du décor

N’avez-vous jamais, plus que moi, des remords

En croisant le regard de votre condamné…

Lorsqu’une seconde devient l’éternité

De quatre murs clos et privés de lumière…

Etes-vous donc des Dieux pour décider de l’enfer !

 

 

 

La part du vent

 

Dans la folie des hommes

La part du feu

Dans leur quête d’amour

La part de l’eau

Dans le baptême des corps

La part de l’Ange

Dans le meurtre avéré

La part du sang

Dans l’espace recraché

La part de l’ogre

Dans la curée des dieux

La part de l’ombre

Dans le silence enfin…

 

 

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